La vie est dur pour les organisateurs... - 07/07/2008

La vie est dur pour les organisateurs... - 07/07

Angoustrine

Suite à des soucis d'autorisations le BC Escaldes a été contraint de modifier le format de son évènement, point de course à Angoustrine cette année...

Le 15 juin le BCE organisait donc une randonnée VTT à Angoustrine...

Le président du club tient à vous faire part de son mécontentement :

"Le Braquet Club des Escaldes remercie les coureurs et randonneurs des PO pour leur déplacement en MASSE lors de la rando d'Angoustrine. Cela nous conforte dans notre décision d'arrêter notre activité d'organisateur. Pourquoi se fatiguer et prendre des risques pour des participants qui préfèrent aller ailleurs que dans leur propre département ?????
A FORCE DE COURIR PLUSIEURS LIÈVRES A LA FOIS ON SE RETROUVE BREDOUILLE......

Messieurs les organisateurs méditez sur cela car vous pouvez très bien vous retrouver dans la même situation que nous rapidement.

Je pense que le Braquet Club des Escaldes fait des efforts depuis très longtemps (27 ans d'organisations) pour vous donner du plaisir dans votre sport et se déplace à toutes les épreuves du département, la moindre des choses serait de RENDRE LA PAREILLE.

Nombre de participants à Angoustrine :
11 coureurs du BCE
1 coureur d'Estavar (un ami)
1 coureur espagnol

ENCORE MERCI..."

JACOTEY jean-pierre


Les Cluses

Le 22 juin le Club de saint Jean Lasseille devait organiser une randonnée VTT à Les Cluses.
Ce n'aurait certes été que la 4ème édition mais ce n'était certainement pas une découverte pour la mairie de la commune qui avait d'ailleurs reçu la demande de réservation du parc communal pour cette organisation à la fin du mois d'avril et le dossier quelques semaines plus tard. Cela ne l'a pas empêcher de faire annuler cet évènement quelques jours à peine avant la date...

Le 10 juin la mairie a contacté le club pour fixer, à la demande du maire, un rendez-vous avec un adjoint concernant "un problème sur le parcours", rien de plus précis, rien d'alarmiste...

Premier souci, suite à un éboulement la mairie ne veut pas "augmenter la fréquence sur la route", petite route que la rando devait emprunter sur 300m environ, l'éboulement ayant eu lieu 2 km plus loin suite aux travaux du TGV...
Quand bien même l'éboulement aurait été plus bas le parcours pouvait très bien être modifié et cette route évitée...

Deuxième souci, le parc communale, que le club utilisait les années précédentes, devait ne pas être accessible à cause de travaux prévus sur la route menant au parc, ces travaux devant durer plusieurs semaines...
La route devant être coupée la mairie refuse donc de mettre à disposition le dit parc pour le club de VTT...
La mairie a reproché au club, et c'est légitime, de ne pas l'avoir interrogé dès la réalisation des calendriers (novembre-décembre) pour valider les dates avec elle, elle auraient ainsi pu prévoir un autre calendrier pour les travaux...
Par contre l'adjoint précisera que le 28 juin le club de tennis aura lui accès à cet espace public...
Le 23 juin, pas la moindre trace des travaux annoncés, la route n'est pas coupée, rien ne semble empêcher un accès normal au parc...

Quoi qu'il en soit et malgré la proposition de modifier le parcours, la mairie ne voulant pas que cette rando ai lieu (à cette date) elle sera annulée... Quant à fixer une autre date, je cite l'adjoint au maire : "Ca va être très compliqué le 28 juin le club de Tennis utilise le parc vous [le club de VTT] ne pourrez donc pas en disposer (...) ".
Reporter une rando est de toute façon presque impossible... Les dossiers sont trop lourds, les bénévoles trop rares et les dates libres ne sont pas légion...

Est-ce une malheureuse conjoncture d'évènements, l'éboulement et les travaux, qui ont conduit la mairie à ce comportement peu conciliant ou bien une volonté réelle d'empêcher l'organisation de cette rando VTT ; un des membres du club devait se présenter face au maire réélu lors des récentes élections municipale... Les circonstances pour le moins étranges soulèvent la question...


Grand prix de "l'avenir" à Estavar ou ailleurs...

Après le sabotage de l'an dernier (...) Jean François Banet et l'US Estavar ont été contraint de prendre une mesure radicale... Ils ont expatrié leur évènement...

"Pour obtenir l'autorisation préfectorale il me fallait sur place un médecin et une ambulance avec deux secouristes, soit au bas mot 500€ AVANT DE COMMENCER, l'an dernier deux personnes avec AFPS SUFFISAIT..."

La course VTT le grand prix de l'avenir 2008 n'aura donc pas lieu en France mais en Espagne dans l'enclave de Llivia, à 500 mètres d'Estavar...


Organisateur bénévole d'évènement sportif de pleine nature...

Voici une espèce déjà rare certainement vouée à disparaitre rapidement si rien n'est fait...

En plus des difficultés économiques générales, du prix des carburants, de la baisse de fréquentation des évènements, de la météo, de la crise des vocations des bénévoles, s'ajoutent des volontés politiques et/ou économiques et des "ouvertures de parapluies" de tous bords qui renforcent encore la difficulté d'organiser...

Le parcours de l'organisateur, qui était déjà un parcours du combattant, se rapproche peu à peu de la "mission impossible"...

Depuis quelques années les exigences administratives en terme d'organisation sont de plus en plus lourdes, les dossiers de plus en plus complexes, les pièces à fournir se multiplient et les services de l'état exigent de plus de plus de mesures, de plus en plus importantes pour assurer la sécurité (présence de médecin(s), de secouristes, de véhicule(s) de secours, ...).

Les dossiers d'organisation auprès de la préfecture se sont considérablement complexifiés ces dernières années, allant jusqu'à demander encore récemment des avis totalement incohérents avec notre sport ; avis de monsieur le représentant du sport automobile à la CDSR, avis de monsieur le représentant des usagers à la CDSR ou demandant de fournir un plan localisant une "zone d'atterrissage pour l'hélicoptère"...

Les demandes les plus importantes et les plus contraignantes concernent les organisations de courses.
Entre particulier, pour satisfaire aux exigences de la sécurité civile, il faut prévoir des moyens importants, la présence d'un médecin et d'un véhicule d'assistance aux blessés... Trouver un médecin bénévole n'était déjà pas chose aisée, mais la présence d'un "VAB" a généralement un coût de 500€ à 700€ qui compte tenu de la fréquentation de nos évènements et du coup des inscriptions n'est pas neutre sur l'équilibre financier des clubs locaux...

Or il semblerait, cela reste à démontrer par une étude précise des textes que cette exigence nouvelle soit en contradiction avec les textes de loi et les directives des ministères concernés...

Méconnaissance de notre sport, incompréhension des textes, parapluie supplémentaire, ... , cette mesure, lourde, est en train de venir à bout des dernières énergies des organisateurs...
Depuis deux ans déjà les clubs alertent les fédérations sportives sur cette problématique administrative mais rien ne semble avancer sur ce point...


Notre sport est en danger...

Où va le VTT (et les sports de pleine nature) ? Faut il attendre la mort de notre sport, de nos clubs pour réagir ? Doit-on nous aussi réaliser des opérations "escargot" ou bloquer des pompes à essence pour être entendus ?

La vie de nos clubs est possible grâce notamment à l'existence de ces évènements. Qu'en sera-t-il demain quand organiser une simple randonnée VTT ne sera plus possible sans un semi-remorque de justificatifs administratifs et des investissements que ne peuvent se permettre nos clubs ?

Les clubs sont à la base de notre sport, les nouveaux pratiquants découvrent bien souvent ce sport par l'intégration d'un club ou par la participation à un "évènement organisé"... Sans oublier les actions sociales, éducatives et préventives assurées par les clubs qui mettent en avant des valeurs de respect d'autrui, de la nature et qui travaillent au "vivre ensemble"...

La fin de ces évènements, marqueront certainement le début de la disparition des clubs et du VTT...


Mais que faire ?

Sans entrer dans un conflit avec qui que ce soit, on peut déjà envisager plusieurs actions...
1 - Vérifier les textes de lois concernant les organisations de course et randonnée VTT.
2 - Aller voir chez nos voisins quelle est la situation.
3 - Analyser le processus de mise en place des procédures d'organisation à la préfecture.
4 - Trouver les bons interlocuteurs.
...

Avis aux bonnes volontés...